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Formes et couleurs
Certains temples de Chiang Rai (ville tout au nord de la Thaïlande), sont connus pour leur caractère quelque peu... loufoque ? outrancier ? Débauche de couleur pour l'un, de formes et de symboles hétéroclites pour l'autre. Dans les guides, on les appelle sobrement "temple bleu" et "temple blanc".
Lorsqu'on arrive devant le temple bleu, on est accueilli par deux colosses... bleus, évidemment. Dans l'allée qui mène au temple à proprement parler se trouvent différentes statues du même style, mêlant images bouddhiques, nagas (espèces de serpents mythologiques à plusieurs têtes), dragons, etc. Plus étonnant, des sortes de tentacules et de griffes semblent jaillir d'un peu partout. Entre ça et la couleur, on a facilement l'impression d'être face à des représentations de divinités marines, mais il n'en est rien... Voici l'une de ces statues :
Certaines sculptures sont un peu plus sobres, et le contraste blanc/bleu est assez réussi :
Sans grosse surprise, l'intérieur du temple est tout bleu, du sol au plafond. Je ne sais pas si c'est le manque d'habitude ou de contraste, toujours est-il que j'ai trouvé difficile de percevoir les détails ; ils semblaient se noyer dans une même couleur, en une seule masse. Il m'a fallu un peu de temps pour commencer à vraiment voir. A vrai dire, ce n'est pas le temple le plus reposant, le plus propice à la méditation, je trouve... Mais je reconnais que le bleu est la couleur que j'aime le moins, je suis sans doute partial.
Cela ne m'a pas empêché d'apprécier les plafonds peints, l'iconographie de la vie de Bouddha sur les murs, et d'autres détails tels que les verreries incrustées dans les portes d'entrée :
Dans un genre très différent, le temple blanc est l'oeuvre d'un artiste un peu décalé. Si l'intérieur n'a rien d'extraordinaire, la mise en scène extérieure vaut le détour. Déjà, l'ensemble du bâtiment est d'un blanc immaculé, incrusté de morceaux de verre où se reflètent les rayons du soleil, on se croirait presque dans La Reine des neiges !
Mais le conte de fées devient vite cauchemar quand on s'approche : pour accéder au temple, il faut traverser un pont en dessous duquel des mains tendues appellent désespérément à l'aide, symbolisant sans doute les âmes perdues, viciées. L'eau dans laquelle elles baignent est en fait un charnier, ou plus précisément un ossuaire :
Des crânes déformés semblent hurler à la manière du Cri de Munch, enserrés dans des lianes et des épines... Bref, le passage sur Terre n'a pas l'air d'être vu comme une balade de santé ! Souffrances, risque de "damnation"... Heureusement qu'il y a une jolie carotte au bout du compte pour les vertueux ! Sur ce point, l'Orient n'est pas si différent de chez nous. Une fois le pont passé, les formes deviennent plus douces, plus paisibles :
Le temple n'est qu'une partie du complexe architectural et sculptural créé par l'artiste. Visiblement, il aime bien le mélange des genres... Une fausse falaise, à deux pas de là, est ornée de cascades et de statues sacrées... ou beaucoup plus profanes :
Vous verrez dans la galerie qu'il y en a pour tous les goûts : Tortues Ninja, monstres, animaux, célébrités... Ca m'a l'air d'être un fameux bordel dans la tête de ce type !
Tags : temple blanc, temple bleu, Chiang Rai
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Commentaires
Finalement cet art surchargé ne me parle pas beaucoup ...
Trop de couleur crue.
Trop be bouddhas !
Désolée!!
Bravo pour ton stage poterie,vraiment.