J'ai profité de ce voyage pour collecter pièces et billets des pays traversés : environ 150 nouvelles entrées dans mon tableur.

Ce sont en fait très exactement 110 billets et 54 pièces que je rapporte d'Asie. "Mais, ça ne fait pas 150, ça !" me direz-vous... Pas de panique, je n'ai pas régressé tant que ça en maths : la différence s'explique par la présence de quelques doublons. J'ai mis de côté les nouveautés au fil du voyage, vérifiant avec soin non seulement les montants, mais également les millésimes quand il y en avait ; malgré cela, il me restait nécessairement de la menue monnaie au moment de passer les frontières, d'où les doublons.

Les seuls pays à utiliser des pièces sont l'Inde et la Thaïlande ; pour les autres, soit les pièces n'existent pas, soit elles ne circulent pas. Les pièces thaïlandaises sont calibrées, toutes bien identiques... On ne peut pas en dire autant des roupies indiennes, dont la taille et le poids varient grandement (différents millésimes, contrefaçons, malfaçons ?).

Les billets les plus pratiques sont ceux qui circulent au Vietnam : plastifiés, généralement rangés à plat sans pliure, ils restent lisses, lisibles, nets et plus propres que les autres plus longtemps.

Le pays dont je rapporte le plus de billets est sans conteste l'Inde (47). De nombreux millésimes circulent pour chaque valeur faciale. Pourquoi ? J'ai plusieurs théories là-dessus :

• Il est peut-être trop coûteux pour la banque centrale de rappeler les vieux billets lorsqu'elle en produit de nouveaux.
• Les billets circulent principalement entre clients et petits commerçants ; il y a peu de grosses structures marchandes qui ramènent des wagons de billets à la banque chaque jour, rendant difficile, pour le système bancaire, la captation des vieux billets.
• L'Inde interdit l'import/export de ses devises ; autrement dit, il est illégal d'avoir des roupies sur soi quand on quitte le pays (je vous rassure, il y a une petite marge de tolérance, je ne risque pas la prison) ou qu'on y rentre. Du coup, peu d'évasion des devises, et peu de danger qu'un faux-monnayeur étranger puisse écouler son stock. Tout cela limite le besoin de renouvellement et de contrôle.
• Quand bien même la banque centrale annoncerait que tel ou tel millésime est obsolète, je doute que la police ait la moindre volonté, ni les moyens, de contrôler efficacement sa circulation.

Si quelqu'un a des questions, souhaite voir une série de devises, ne pas hésiter à me laisser un commentaire !