Comme on peut s'y attendre, les rues indiennes sont peuplées d'une multitude d'animaux, mais aussi...

d'une innombrable quantité d'immondices en tout genre. Ainsi rats et oiseaux ne sont-ils pas les seuls à devoir tromper la faim en usant d'un expédient abject et nocif.

En effet, chats, chiens, chèvres, poules, vaches ruminent les plastiques à longueur de journée, ingérant plutôt mal que bien les rares reliefs porteurs de calories qu'ils recèlent... Triste spectacle.

Quant aux hommes, si je n'en ai pas encore vu lécher les barquettes de nourriture abandonnée, combien sont-ils, gamins et vieux semblablement, à fouiller les détritus pour en collecter qui des bouteilles, qui des cartons, qui des morceaux de métal dont la revente, gageons-le, récompensera bien pitoyablement leurs efforts.

Le pauvre Martin de Brassens ferait figure de nabab en un tel décor.